Rodéos urbains, que dit la loi sur ce phénomène ?

Rodéo urbain en scooter

Avec le confinement laissant la rue déserte durant de nombreux mois, le nombre de rassemblements de rodéos urbain a augmenté. Bien que cette pratique soit punie par la loi, les jeunes animés par la passion de la moto continuent de s’exhiber en ville ou à l’entrée des villages. Mais que dit exactement la loi à propos de la pratique du rodéo urbain ?

 

Rodéo urbain : qu’est-ce que c’est ?

 

Originaire des États-Unis, le rodéo urbain est apparu en France autour des années 2010. Il s’est rapidement répandu aux quatre coins du pays : banlieue parisienne, Lyon, Marseille, Faulq, etc. Cette pratique consiste à réaliser des figures acrobatiques à moto ou en quad au milieu de la circulation. Les jeunes pratiquants de cette discipline ne portent pas de casque ni de gants tout en s’élançant à 70km/h. Ils filment leur exploit, puis le poste sur les réseaux sociaux. C’est pourquoi les rassemblements de rodéos urbains deviennent de plus en plus viraux et regroupent beaucoup de monde.

Selon le Code de la route, le rodéo urbain est l’adoption d’une conduite qui répète intentionnellement des manœuvres violant des obligations particulières de prudence et de sécurité qui sont énoncées par les dispositions réglementaires ou législatives de ce code. Elles troublent notamment la tranquillité publique tout en compromettant la sécurité des autres usagers de la route. Nous tenons à préciser que cette définition concerne tous les véhicules terrestres motorisés.

 

Rodéo urbain : que dit la loi ?

Rodéo urbain en moto cross

Comme nous l’avons évoqué précédemment, le rodéo urbain constitue une infraction. Il peut avoir de lourde conséquence selon le degré de la gravité des faits.

Les sanctions prévues par l’article L236-1 du Code de la route sont les suivantes :

  • Pour l’auteur des faits, il peut écoper jusqu’à 1 an d’emprisonnement et 15 000 euros de sanction financière.
  • Si le délit a été commis en réunion, le juge peut décider la mise en place d’une peine de 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.
  • Si les faits ont été commis sous l’emprise de stupéfiants ou d’alcool, l’auteur risque jusqu’à 3 ans de prison ferme et 45 000 euros d’amende.
  • Et si le délit est commis en réunion et sous emprise, la sanction peut aller jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.

Pour dissuader plus de jeunes à renoncer au rodéo urbain, la loi a prévu d’autres peines supplémentaires en plus de celles énumérées ci-dessus.

 

Rodéo urbain : les risques de sanctions supplémentaires

 

La loi a établi des sanctions supplémentaires pour lutter efficacement contre le rodéo urbain. Ainsi, lors de la verbalisation des auteurs présumés de rodéo urbain, les gendarmes et les agents de police peuvent décider de :

  • Suspendre ou annuler le permis de conduire.
  • Confisquer le véhicule : moto, quad, vélo, etc.

Au moment du jugement, le juge peut attribuer à l’accusé une peine de travail d’intérêt général. Il peut également décider de l’interdire de conduite jusqu’à 5 ans et donner des jours-amendes. Cela peut être suivi d’un stage obligatoire de récupération de points.

Afin de renforcer la lutte contre le rodéo urbain, la loi ne se contente pas de sanctionner que les participants à ce type d’événement. En effet, les organisateurs de ce type de rassemblement risquent également de lourdes peines. Les sanctions pour les organisateurs de rodéo urbain peuvent aller jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.

 

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2 Commentaires

  1. Sonsa

    Les politiciens qui ont pondu les lois pour sanctionner ce phénomène de rodéo, sont ceux qui se comportent exactement de la même façon en campagne lorsqu’ils vont à la chasse.
    Ils sont une minorité qui s’approprie un lieu accessible à tous. Ils s’estiment, de fait, seuls légitimes et méprise ou interdisent la présence des autres usagers. Ils tuent, blessent, dégradent, polluent gravement l’environnement par le plomb. Ils menacent avec une arme ceux qui tentent de s’opposer à leur loisir. Ils ont un sentiment d’impunité et font passer leurs règles communautaires avant les lois de la république.
    Dans les deux cas les autres usagers n’ont pas d’autres choix que de fuir ou de rester cloîtré chez eux, s’ils ne profitent pas de leur activité.

    La seule différence est qu’ils ont légalisé leur pratique et l’impose aux autres usagers des lieux.
    La seule règle de sécurité pour les autres usagers est de relever leur fusil dans la direction la moins risquée.
    La seule protection pour eux-mêmes est de porter un camouflage orange vif.

    Pour régler définitivement l’atteinte à l’ordre public du rodéo urbain, il suffirait, comme pour la chasse, de légaliser sa pratique et de réduire les règles de sécurité du code de la route, au simple port d’un costume d’identification et à une consigne pour éviter de percuter volontairement un passant.

    Mais cela se serait dans un état républicain ou la loi est la même pour tous. (Gueux ou zonards)

    Réponse
    • Finaritra de Monsieur Moto

      Bonjour monsieur,

      Merci pour votre avis,

      A bientôt,
      Monsieur Moto

      Réponse

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